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Kiwembe, l’espoir d’un jeune danseur au cœur du conflit

À Goma, une ville marquée par des années de conflits, vit un jeune garçon nommé MUTSIRANYA BAHATI Ghislain AKA Kiwembe. À 16 ans, Kiwembe est bien plus qu’un simple adolescent; il porte sur ses frêles épaules les cicatrices invisibles d’une vie bouleversée par la guerre. Né à Goma et grandi à SAKE, il a dû fuir son foyer, sa famille éclatée entre différents lieux de refuge, pour se retrouver seul dans une famille d’accueil.

Kiwembe rêve de devenir danseur professionnel. La danse est sa passion, son évasion, son espoir. Avant que la guerre ne vienne ravager sa cité, il passait ses journées à répéter la danse au centre culturel Uhuru Knowledge à SAKE, où il pouvait laisser libre cours à ses mouvements, à son art. Mais le bruit sourd des bombes a remplacé la musique, et Kiwembe a dû fuir.

Ce jour-là, en route pour une répétition, il a vu son monde s’effondrer. Il a couru à la maison, mais sa famille n’était plus là. Dans l’urgence, il a ramassé ce qu’il pouvait et s’est précipité pour les rejoindre. Aujourd’hui, sa mère, son frère et sa sœur survivent tant bien que mal dans le camp de déplacés de Mugunga.

Kiwembe a rejoint un groupe de danse, Vijana Up, à Goma, où il tente de retrouver un semblant de normalité. Mais la peur ne le quitte jamais. La peur de mourir, de voir encore et encore ces atrocités qui hantent ses nuits. Pourtant, malgré cette peur omniprésente, Kiwembe garde son rêve vivant. Un rêve fou, mais tenace : gagner un grand concours de danse, pour pouvoir investir tout l’argent gagné dans l’aide aux siens, dans l’amélioration des conditions de vie de sa famille, et des autres qui, comme lui, ont tout perdu.

Quand il pense à sa mère, sa sœur, son frère, entassés dans un camp, vivant dans la précarité, il se sent impuissant. Mais cette impuissance ne l’arrête pas, au contraire. Elle le pousse à vouloir faire plus, à vouloir changer les choses. “J’aimerais aider plus de gens, leur donner à manger, à boire, des abris dignes,” dit-il avec détermination.

Kiwembe et sa mère

Kiwembe ne demande qu’une chose aux autorités, aux décideurs du monde entier : ramener la paix. “Aidez-nous à retrouver la paix, pour que nous puissions rentrer chez nous, vivre en paix,” implore-t-il. Parce qu’au fond, ce qu’il désire le plus, c’est de pouvoir danser dans un monde où les enfants peuvent rêver sans peur, un monde où ils n’ont pas à courir pour sauver leur vie, un monde où la musique couvre le bruit des armes.

L’histoire de Kiwembe n’est qu’une parmi des milliers d’enfants congolais dont les rêves sont brisés par la guerre. Ils aspirent à un avenir meilleur, mais sont quotidiennement confrontés à des réalités inimaginables. Aujourd’hui, il est plus important que jamais de faire entendre leurs voix, de raconter leurs histoires.

Partagez l’histoire de Kiwembe. Faites-la résonner au-delà des frontières, pour que le monde sache ce que vivent ces enfants. Nous pouvons être les porte-voix de leur souffrance et les artisans d’un avenir où la paix permettra aux enfants enfin de rêver à nouveau.

Communication UKC

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